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Réussir son intégration aux Etats-Unis


10 avril 2013 - Article rédigé par Francis Dumaurier Contributeur expert de New-York





























Intégration des expatriés français

On me pose souvent cette question d’actualité au sujet des expatriés à savoir : quelle est  la clé du succès pour réussir aux Etats Unis … et ma réponse reste invariablement : l’intégration. L’intégration des expatriés français en Amérique peut poser naturellement des problèmes d’adaptation aux nouveaux arrivants pour des raisons évidentes de différences culturelles, de protocole, et de compréhension des relations humaines … tout comme elle en pose à tous les expatriés de toutes origines de par le monde. Je repense souvent à la manière dont les services culturels de l’Ambassade de France ont tenté de résoudre ce problème en créant un programme audio-visuel il y a 21 ans pour préparer hommes et femmes d’affaires américains à mieux comprendre ces différences qui nous séparent afin qu’ils puissent mieux peaufiner leur approche et conclure leurs contrats en France.


Adopter les bons cycles d’intégration

Je me rends donc au studio d’Edge Productions à Aiken en Caroline du Sud, la vidéo est produite avec une douzaine d’acteurs français et américains, nous sommes deux hôtes : un américain et moi-même à présenter et analyser les scènes exemplifiées par les autres acteurs. Nous avons tous échangé nos impressions sur ces différences entre nous, à priori pas très grandes, jusqu’à ce que l’on y réfléchisse en profondeur. Je me rappelle ma propre expérience durant la dizaine d’années quand je travaillais avec le bureau d’Antenne 2 à New York pour la production de reportages d’information publique. J’ai observé les cycles par lesquels les journalistes mutés sous contrats temporaires passent durant leur intégration. Ces cycles sont  les mêmes pour leurs amis ou contacts professionnels dans une situation similaire. Les miens, et ceux de mes amis immigrants à long terme sont radicalement différents.


3 communautés distinctes d’expatriés français

Il existe trois communautés distinctes d’expatriés français. Je vis à New York depuis plus de 36 ans et je rencontre régulièrement de nombreux expatriés français d’autres grandes villes américaines qui se trouvent probablement aussi dans ces trois mêmes grandes catégories. Les envoyés en mission par le gouvernement ou des sociétés d’affaires, que j’appelle les “missionnaires”. “Les aventuriers” viennent pour tenter de se faire une place au soleil, avec l’espoir de trouver ou construire les opportunités pour vivre dans des conditions plus satisfaisantes que celles qui leur sont réservées en France. La troisième catégorie est celle des missionnaires qui voudraient devenir des aventuriers, objectif bien plus complexe à réussir et à comprendre.


Le visa : la différence entre le missionnaire et l’aventurier

Le missionnaire n’a généralement pas à s’intégrer complètement. Il est ici pour une durée assez courte durant laquelle il bénéficie d’avantages financiers, logistiques et sociaux que l’aventurier n’a pas. Son intégration est de trouver un logement et de placer ses enfants au Lycée Français aussi rapidement que possible, choses souvent faites par son assistant. Son  but est aussi de préparer son retour en France, ce séjour à New-York étant un tremplin pour améliorer sa position professionnelle et financière en rentrant … s’il a fait ses preuves ici. Ce qui différencie profondément le missionnaire de l’aventurier, c’est le visa. Le fossé s’agrandit probablement le plus dans le processus d’intégration. Le missionnaire ne connait pas ce problème, l’aventurier doit le résoudre immédiatement au risque de se retrouver dans une galère dramatique à long terme. Les répercussions et conséquences néfastes détruisent souvent aspirations et efforts de beaucoup, sont la cause d’une expulsion permanente et peuvent conduire certains au suicide.


Culture chrétienne et société anglo-protestante

Lorsque j’étais étudiant en Études Américaines à Paris X (Nanterre) dans les années 1960, mon professeur principal, Mr. Cyril Arnavon, essayait de nous faire comprendre la différence entre une république et une démocratie. Je comprenais les mots, je comprenais la théorie, il m’a fallu des années de vie aux États Unis pour vraiment ressentir la différence de la place de l’individu dans ces deux sociétés … celle où nous sommes nés et avons grandi, et celle que nous avons adoptée ici. A long terme, le processus d’intégration de l’aventurier est plus difficile et complexe que celui du missionnaire. Pour ce dernier, sa seule priorité quotidienne est de satisfaire les exigences de son poste en courant le seul risque d’être rapatrié avant la fin de son contrat s’il ne satisfait pas ses exigences contractuelles. Tout français a le même probl­ème d’adaptation au départ. Son éducation cartésienne et la tradition catholique aux racines profondes de la société française le préparent mal à l’extériorisation et aux rapports sociaux de l’environnement façonné par les anglo-protestants.


La réussite : « Oh, toi, l’américain ! »

Ces différences sont d’ailleurs d’autant plus évidentes dès que l’on sort de l’environnement urbain des grandes villes où la plupart des expatriés français ont leur résidence principale. Nous n’avons pas appris à nous vendre, nous préférons écrire des lettres que prendre le téléphone pour contacter des gens que nous ne connaissons pas pour leur offrir nos services et produits. Nous avons grandi avec une mentalité “d’ayant droit”. Il est mal vu d’aller droit au but. Ces différences deviennent rapidement des handicaps si on ne s’adapte pas rapidement pour s’intégrer et être acceptés à un niveau d’égalité. Ce processus prend des années avant de devenir notre seconde nature, il devient vraiment évident lorsqu’en France on s’entend dire : “Oh, toi l’américain …”


Francis Dumaurier : Né en banlieue parisienne, Francis Dumaurier a grandi au pied de la Butte Montmartre, passé son baccalauréat au Lycée Condorcet ainsi qu’une Maîtrise en Études Américaines sur “Jack Kerouac et la Beat Generation” à l’Université de Paris X Nanterre durant l’époque de Mai 1968. Après avoir passé son premier week- end aux États Unis au festival de Woodstock en août 1969, il décide de partir à l’aventure et passe un an en jungle amazonienne comme guide de safaris et cinq ans à Rio de Janeiro dans l’industrie du tourisme avant de s’installer à New York où il vit depuis 36 ans en travaillant dans le monde du spectacle.  Son expérience d’expatrié est décrite dans la version illustrée de son livre « X-PAT NY » qui peut être téléchargée gratuitement sur le site http://xpatny.free.fr


X-PAT NY :  Téléchargement gratuit de la version illustrée du livre numérique : http://xpatny.free.fr